Histoire urbaine - petite et grande histoire - art et architecture modernes - bâtiments anciens - jardins et villas - ateliers et industrie - musées et loisirs  du 7è arrondissement

Entre le boulevard Saint-Germain et le musée d'Orsay

Espace Electra, 6 rue Récamier
(tél. 01 53 63 23 45, prochaine exposition à partir du 15 mai, ouvert 12.00-19.00 du mardi au dimanche)
(www de l'exposition passée de Etienne-Jules Marey)
Lieu d'expositions de la fondation EDF, proche du petit square Récamier (1) charmant et ombragé.

Librairie pour enfants Chantelivre.

2- Logements, 28-30 boulevard Raspail
(architecte Pol Abraham, 1932)
Exemple de l'architecture intermédiaire des années 1930, oubliée aujourd'hui, entre classicisme et modernisme. Les parties verticales blanches et pleines de la façade sont porteuses, donc utilitaires, mais épaissies pour jouer avec les horizontales noires des baies vitrées et des balcons. Les jeux de volumes sont accentués par les décrochements et les retraits. Les fenêtres d'angle se voient de "trois quarts". La finition est soignée : pierre agrafée, rotonde du hall d'entrée, ascenseur dans une colonne de fer et de verre, descentes d'eau carrées en cuivre.


3- "Maison de verre", 31 rue Saint-Guillaume                                         
(dans la cour, architecte Pierre Chareau, 1931)
Commandée par le docteur d'avant-garde Jean D'Alsace, la maison met en pratique l'idée majeure du mouvement moderne, à savoir trouver l'esthétique du 20è s dans la technologie industrielle. La maison est uniquement éclairée par ses façades en dalles de verre ; tous les matériaux sont industriels et standardisés, la mobilité intérieure des cloisons est totale, les rivets de l'ossature métallique sont laissés apparents, ainsi que les câbles et la tuyauterie. La nouvelle maison s'est glissée sous l'ancien hôtel particulier, car la locataire âgée du dernier étage ne voulait pas partir (ci-contre extérieur et intérieur).

 

"Science-Po" (tél. 01 45 49 50 50) se trouve 27 rue Saint-Guillaume (www).

Le Faubourg Saint-Germain
Il reste une centaine des quelque 300 hôtels particuliers qui furent bâtis au 18è s par l'aristocratie quittant le Marais pour s'installer près du Louvre, sur la route de Versailles. Tous ne sont pas mentionnés, on les découvrira sur son chemin. Hélas leurs grilles sont souvent fermées, et il faut attendre la journée du patrimoine, mi-septembre, pour pouvoir entrer.
C'est le quartier des antiquaires et des galeries d'art.

 

 

Rue des Saint-Pères : hôtel particulier au n° 30.

Musée de l'histoire du protestantisme, 54 rue des Saint-Pères (www)
(tél. 01 45 48 62 07, ouvert 14.00-18.00 du lundi au vendredi et 10.00-18.00 le jeudi)
Le musée fait partie de la bibliothèque d'histoire du Protestantisme. Ses documents portent sur les huguenots qui ont laissé un nom dans l'histoire : Sully, Henri IV, Agrippa d'Aubigné, Cujas etc.

Quai Voltaire : hôtels particuliers aux n° 9, 19, 29

4- Rue de l'Université : l'ENA était dans un ancien hôtel au n° 13 (ci-dessus) (www)
Voir aussi les hôtels particuliers aux n° 15, 17

Rue de Lille : au n° 41, restaurant art déco de 1907 (5). Au n° 56 rue de Lille, sculpture de Dubuffet à l'entrée de l'hôtel de la Caisse des dépôts et consignations, puis au n° 67. Rue de Poitiers : n°12, etc.

Librairie la Documentation française

Quai d'Orsay
Le nom d'Orsay provient du prévôt des marchands Charles Boucher d'Orsay, qui posa la première pierre du quai primitif (devenu ensuite "Anatole France") en 1708. L'actuel quai d'Orsay a été commencé en 1808.

6- Musée d'Orsay, 7 quai Anatole France, 1 rue de Bellechasse (www)
(métro Solférino, RER Musée d'Orsay)
(tél. 01 40 49 48 14, ouvert tous les jours sauf lundi, 9.30-18.00, nocturne jeudi 9.30-21.45)
(architectes Act-architecture, Bardon, Colboc, Philippon, Aulenti)
L'ancienne gare d'Orsay construite en 1897 par Victor Laloux fut abandonnée en 1939 car ses quais n'étaient pas assez longs pour les trains électriques. Promise à la démolition depuis 1961, elle doit son salut à l'émotion suscitée par la destruction des halles de Baltard en 1971 et à l'intérêt porté soudain au patrimoine architectural du 19è siècle. Après plusieurs projets (notamment un immense hôtel moderne), le président Valéry Giscard d'Estaing choisit d'y implanter le musée de la deuxième moitié du 19è siècle. Le projet choisi conservait intégralement les bâtiments existants, mais "recomposait les volumes intérieurs avec franchise", notamment par les petites salles d'exposition cubiques.

Le musée est l'un des plus beaux du monde. Consacré à la peinture et la sculpture, il expose aussi les autres formes de la création artistique (arts décoratifs, architecture ; arts graphiques et photographie lors d'expositions temporaires), il met en valeur les rapports entre la création et le contexte historique, social et économique de l'époque. Les collections proviennent en grande partie du Louvre, du musée du jeu de Paume, du palais de Tokyo pour les post-impressionnistes, de nombreux legs et donations. Le rez-de-chaussée présente des sculptures de Carpeaux, de Rude, des toiles d'Ingres, de Courbet, de Manet, des peintres de Barbizon (Millet, Corot), des meubles de 1850-1880, des caricatures de Daumier, des peintures de Puvis de Chavanne, de Gustave Moreau, le plan-relief du quartier de l'Opéra. Le niveau supérieur présente des toiles célèbres et magnifiques de Manet, Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Cézanne, van Gogh, Seurat, Matisse, Gauguin, Toulouse-Lautrec. Le café offre une belle vue sur la Seine. Le niveau médian expose des oeuvres naturalistes et symbolistes, des sculptures de Rodin, des meubles Art nouveau (Guimard), des peintures des Nabis. Le restaurant a été aménagé dans l'ancien hôtel de la gare.

Départ de bateaux
Paris-Canal, port de Solférino, quai Anatole-France (www)
(tél. 01 42 40 96 97, le long du parking du musée d'Orsay, métro Solférino, Musée d'Orsay)
 

Passerelle Solférino
(architecte Marc Mimram, www, 1999)
Le pont de Solférino avait été démoli en 1960 en raison de son mauvais état et remplacé par une passerelle provisoire, fermée au public en 1992. Un nouvel ouvrage a été lancé : pour passer directement du musée d'Orsay au jardin des Tuileries, l'architecte-ingénieur a imaginé une passerelle accessible des quais hauts comme des quais bas de la Seine, constituée d'un arc d'acier sans appuis intermédiaires. Las, elle a été fermée au public après son inauguration en raison de phénomènes d'oscillation et du caractère "saponifère" par temps humide de ses lattes de bois disposées longitudinalement. Après résolution de ces menus soucis (pose d'amortisseurs dynamiques d'une part et de cheminements anti-dérapants de l'autre), la passerelle a été ouverte fin 2000 et transférée dans le domaine municipal. Elle a été en effet financée (à hauteur de 98 millions de francs) par le ministère de la culture (62,5 %) et le ministère de l'équipement (37,5%).

(En face du musée d'Orsay...)
7- Musée de la légion d'honneur, 2 rue de la légion d'honneur (anciennement rue de Bellechasse) (www)
(métro Solférino, RER Musée d'Orsay)
(tél. 01 40 62 84 25, ouvert 13.00-18.00 du mercredi au dimanche, accessible aux groupes le mardi sur réservation)

Le musée de la Légion d'honneur et des Ordres de Chevalerie est abrité par l'hôtel de Salm-Kyrburg construit en 1787. L'hôtel présente une opposition marquée entre la façade sévère de la cour (avec son arc de triomphe, ses colonnades) et la façade charmante donnant sur le jardin (avec son pavillon semi-circulaire couronné de statues). Il est depuis 1804 le siège de l'Ordre de la Légion d'honneur. Incendié pendant la Commune, il fut reconstruit à l'identique. Supprimés en 1791, les ordres de la chevalerie formaient autrefois une compagnie d'élite réservée à la noblesse. Napoléon créa la légion d'honneur en 1804 pour récompenser les "talents qui contribuent à la défense et à la prospérité du pays". Aujourd'hui, 250 000 titulaires ont été honorés par l'un des cinq grades : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand croix. Le musée présente les médailles, les insignes, les décorations illustrant l'histoire de ces ordres.

Les n° 78 et 80 de la rue de Lille abritent une ambassade et un ministère, reconversion caractéristique du 7è arrondissement (et du 16è) des anciens hôtels particuliers agrémentés encore aujourd'hui de nombreux jardins.
 

Entre le Palais Bourbon et l'Hôtel Matignon, le quartier des ministères

8- Assemblée nationale, 126 rue de l'Université (www)
(tél. 01 40 63 60 00 ou 01 40 63 77 77, pour visiter le palais Bourbon : www, pour assister à une séance, se présenter au 33, quai d'Orsay muni d'une pièce d'identité et d'un carton d'invitation obtenu auprès d'un député au moins une semaine à l'avance, pour plus d'informations : www, pour connaître le programme de la séance publique : www ou s'adresser au répondeur téléphonique de l'assemblée : 01 40 63 77 77)


Le palais Bourbon fut construit en 1726 pour une fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan, veuve du duc de Bourbon. Il n'en reste que la façade d'entrée rue de l'Université. Un architecte remarqua alors que c'était l'un des premiers hôtels réalisés pour "se loger commodément" et non plus uniquement "pour représenter". Ses jardins descendaient en terrasse jusqu'à la Seine. Le prince de Condé, petit fils de la duchesse fit agrandir l'hôtel et lui adjoignit l'hôtel de Lassay mitoyen. C'est aujourd'hui la résidence du président de l'Assemblée nationale (au n° 128).

La Révolution confisqua le palais pour réunir le Conseil des Cinq-Cents en 1795. La "salle des séances" alors construite à la place des salons de réception est l'actuel hémicycle toujours utilisé (reconstruit en 1832). C'est à ce moment-là qu'apparut la notion de gauche et de droite : les monarchistes s'étaient mis à droite de l'orateur, les révolutionnaires à sa gauche. Au centre s'étalait "le marais". En 1807, Napoléon fait construire l'actuelle façade sur la Concorde, placage purement décoratif. Caractéristique de l'époque impériale, son style antique (c'est un péristyle corinthien surmonté d'un fronton), devait répondre à la colonnade de la Madeleine édifiée au même moment.

La Restauration rend le palais au prince de Condé, lui loue le bâtiment et finit par le lui racheter en 1827, pour y installer le corps législatif - qui n'est en rien encore la représentation nationale, en raison du suffrage censitaire et du faible pouvoir de l'assemblée. Aujourd'hui, les députés de l'Assemblée nationale, élus au suffrage universel direct pour 6 ans, ont pour rôle d'examiner les projets de lois, de les discuter, de les amender et de les voter. Pour que la loi soit définitivement adoptée, elle doit être également votée sur un texte identique par le Sénat, l'autre assemblée du Parlement. L'intérieur est remarquable à plusieurs points de vue : de nombreuses salles sont ornées de tableaux et de sculptures. La belle bibliothèque a été décorée par Delacroix, qui y a retracé l'histoire de la civilisation antique (1838-1847).

Au n° 130, le ministère des affaires étrangères a été bâti en 1845 dans le style éclectique officiel du 19è s.
La place du Palais Bourbon
, place géométrique orné de sa statue centrale, est caractéristique des places classiques du 18è s.

Métro Assemblée nationale  
(peintures de Jean-Charles Blais)
(En suivant le sens des rues, plus facile à bicyclette...)

Rue de Grenelle
De nombreux hôtels particuliers des 17-18è s sont devenus ministères : aux n° 101, 116, 110, 138, n°127 au style néo-classique dit Louis XVI remis à l'honneur après les découvertes de Pompéi et Herculanum autour de 1750-60 (9) (ci-contre).

 

 

(Incursion vers une petite église néo-gothique...)

Eglise Sainte-Clotilde, 23 bis rue Las-Cases (www)
(métro Solferino) (tél. 01 44 18 62 60, ouverte 9.00-19.30 en semaine et 10.00-20.00 le samedi et dimanche)

L'église de la paroisse du faubourg Saint-Germain a été édifiée à partir de 1846 dans un style néo-gothique. Elle révèle le goût croissant de la monarchie de juillet pour le Moyen Âge, alors que l'architecture de ces barbares (les Goths) avait été rejetée à la Renaissance. Cet intérêt fut notamment porté par Viollet-le-Duc qui restaura de nombreuses églises. L'église est consacrée à Clotilde, représentée en compagnie de Clovis sur les statues de la façade. Fille de Chilpéric, roi des Burgondes, elle encouragea son époux Clovis, roi des Francs, à se convertir au christianisme en 496.

 

10- Musée Rodin, 77 rue de Varenne (www)
(métro Varenne) (tél. 01 44 18 61 10, ouvert tous les jours sauf lundi, 9.30-16.45 d'octobre à mars et 9.30-17.45 d'avril à septembre
)
Le sculpteur s'installa en 1908 dans l'hôtel de Biron de style rocaille. Partagé d'abord en plusieurs ateliers d'artistes, l'hôtel du 18è siècle fut racheté par l'Etat en 1911. Après la donation du sculpteur, le musée ouvrit en 1919. Le musée expose toutes les grandes sculptures de Rodin : le Baiser, les Bourgeois de Calais, la Main de Dieu. Une salle est consacrée à Camille Claudel, sœur de Paul Claudel, élève et compagne de Rodin de 1882 à 1898. On retrouve aussi quelques toiles que le sculpteur avait achetées, de Van Gogh, Renoir, Monet. 

Le grand jardin agréable et ombragé expose les bronzes monumentaux : le Penseur, Balzac, la Porte de l'Enfer (commandée pour le musée des Arts décoratifs, mais jamais réalisée) qui illustre l'Enfer de Dante. Il est accessible pour une somme modique sans avoir à attendre grâce à la petite machine de l'entrée.

Rue de Varenne, où s'étendent les jardins les plus profonds.

11- Hôtel Matignon, 57 rue de Varenne (www)
(métro Solférino, Rue du Bac, Varenne)
Commencé en 1721, l'hôtel fut vendu peu après à Jacques Goyon de Matignon, comte de Thorigny. Après la Révolution, la demeure au style rocaille passa de mains en mains : Talleyrand y donna des fêtes éclatantes. En 1815, échangé par Louis XVIII contre le palais de l'Elysée, l'hôtel passa à la duchesse de Bourbon. Légué ensuite à la sœur de Louis-Philippe, il appartint après 1847 à plusieurs ducs, et à l'Autriche-Hongrie qui y installa son ambassade. En 1935, il fut racheté par la République pour y installer la présidence du Conseil. Il est devenu la résidence du premier ministre en 1958. Son entrée en demi-lune facilitait autrefois la manœuvre des carrosses. Le vaste jardin s'étend jusqu'à la rue de Babylone.

Hôtels particuliers aux n° 50, n° 47...

12- Musée Maillol - Fondation Dina Vierny, 59-61 rue de Grenelle (www)
(métro rue du Bac) (tél. 01 42 22 59 58, ouvert 11.00-18.00 sauf mardi)
Le musée du sculpteur a été aménagé dans un bel hôtel particulier où vécut Allfred de Musset. Fondé par Dina Vierny qui fut son dernier modèle pendant 10 ans, le musée expose des dessins, des peintures, des plâtres originaux du sculpteur catalan Aristide Maillol. S'ajoute la collection privée de Dina Vierny : des peintres d'art naïf, des toiles et dessins de Matisse, Dufy, Kandinski, Duchamp et de plusieurs artistes russes contemporains.

A côté, au n° 57, la fontaine des Quatre-Saisons fut construite en 1739 par Bouchardon pour alimenter le quartier en eau. Les grandes figures allégoriques représentent la Ville de Paris entre la Seine et la Marne. Les bas-reliefs illustrent les 4 saisons. Son style néo-antique précurseur se généralisa quelques années plus tard.

Boutique décoration : le magasin de Terence Coran, créateur d'Habitat.

 

13- Le Bon Marché, 140 rue du Bac (www)
(tél. 01 44 39 80 00, ouvert 9.30-19.00 le lundi, mardi, mercredi et vendredi, nocturne le jeudi 10.00-21.00 et 9.30-20.00 le samedi) (métro Sèvres-Babylone)

(architecte Gustave Eiffel)
C'est le tout premier grand magasin de Paris. Fondé par Aristide Boucicaut en 1852, il s'agrandit rapidement de 1869 à 1882 grâce à aux principes commerciaux nouveaux de son fondateur : vendre beaucoup et à bas prix, permettre l'entrée libre des clients, afficher des prix fixes (alors qu'ils étaient auparavant "à la tête du client"), donner la possibilité d'être remboursé. Boucicaut innova aussi en promouvant un modèle social paternaliste décrit par Zola dans Au bonheur des dames. Enfin, il utilisa pour son magasin la nouvelle architecture métallique de la fin du 19è siècle : le Bon marché a été construit par l'un de ses représentants majeurs, Gustave Eiffel.
Le quartier du Bon Marché offre une des concentrations majeures de boutiques de vêtements chics (rue du Cherche-Midi, rue de Sèvres), voire luxueuses du côté de la rue du Bac.

En poursuivant par la rue de Babylone, on longe le jardin Catherine Labouré (au n° 29) et les frondaisons de Matignon.

14- Cinéma la Pagode, 57 bis rue de Babylone
(métro François-Xavier) (tél. 01 45 55 48 48, programme www, taper "pagode" comme mot-clef)
(architecte Alexandre Marcel)
Témoignant de la vogue au tournant du siècle pour l'Extrême-Orient, le pavillon de style chinois a été édifiée en 1895 pour l'épouse du directeur du Bon Marché (mais son origine paraît incertaine, d'autres sources avancent un transport depuis le Japon)
. Elle servit à partir de 1905 de lieu de réception pour la légation de Chine installée au n°57, puis de cinéma à partir de 1931, auquel on a adjoint un jardin japonais. Le cinéma a été récemment rénové.
 

Des Invalides à la tour Eiffel

15- Les Invalides (www)
(métro Invalides)
(tél. 01 44 42 38 77, ouvert 10.00-18.00 d'avril à septembre, 10.00-17.00 d'octobre à mars, fermé le lundi sauf juillet, août et septembre, nocturne le mardi jusqu'à 21.00)
(architectes Libéral Bruant, Jules Hardouin-Mansart, 1671-1706)
Louis XIV fit édifier cet hôtel à partir de 1671 pour accueillir les soldats blessés au service du roi. En 1710, ils étaient 3000 soldats mutilés ou âgés, leur nombre ayant atteint au maximum 5000 à 7000. Le bâtiment austère et majestueux a été construit par Libéral Bruant, qui avait déjà travaillé à la Salpetrière. Jules Hardouin-Mansart prit le relais à partir de 1677 (embelli par Boullée). En 1962, sous l'impulsion d'André Malraux, le bâtiment a connu un plan général de restauration, afin de rendre à l'ensemble son caractère originel. En effet, l'hôtel avait été envahi au début du siècle par de multiples constructions disgracieuses utilisées par les services de l'armée. On peut voir les fossés des fortifications, les canons anciens pris à l'ennemi. Les canons ramenés de Vienne par Napoléon furent enlevés par les Allemands en 1940, puis replacés en 1946. On visite également la façade, la cour d'honneur.  L'hôtel des Invalides abrite aussi un hôpital moderne toujours réservé aux mutilés de guerre, ainsi que :

Eglise Saint-Louis-des-Invalides
(tél. 01 44 42 38 77, ouvert 10.00-18
.00 d'avril à septembre, 10.00-17.00 d'octobre à mars sauf lundi)
L'église fut édifiée à la fin du 18è siècle par Hardouin-Mansart sur des plans de Libéral Bruant. On remarque une galerie décorée de drapeaux pris à l'ennemi, un grand orgue. Dans le bas-côté gauche, une chapelle et un monument rendent hommage aux généraux tombés au champ d'honneur en 1914-1918. Une borne de la Voie Sacrée, qui permettait l'arrivée du ravitaillement à Verdun en 1916, contient de la terre des champs de bataille. De l'autre côté, une borne renferme de la terre des cimetières américains de la deuxième guerre mondiale. Les caveaux abritent de nombreuses tombes de maréchaux de la première guerre mondiale, mais aussi le maréchal Leclerc, et le maréchal Juin. On peut rejoindre la cour du Dôme par un corridor situé à l'angle gauche de l'église.

 

Tombeau de Napoléon dans l'église du Dôme (www)
(tél. 01 44 42 38 77, ouvert 9.00-19.00 du 15 juin au 15 septembre, pour le reste de l'année, appeler pour horaires)
Commencée par Hardouin-Mansart en 1679, l'église ne fut achevée qu'en 1706. Le dôme majestueux fut alors doré une première fois. Il fut redoré 100 ans plus tard par Napoléon Ier puis par Napoléon III. L'Exposition universelle de 1937 fut l'occasion d'une nouvelle dorure, qui s'effrita au bout de 5 ans. Le dôme a retrouvé tout son éclat au moment du bicentenaire de la Révolution de 1989 : des feuilles d'or de 0,2 micron d'épaisseur ont été appliquées sur la couverture en plomb (en tout il a fallu 12 kg d'or). On a décidé aussi de replacer les quatre statues qui entouraient le lanternon de la coupole : la Foi, l'Espérance, la Charité et la Religion avaient été fondues en 1793, mais Versailles abritait des doubles. L'intérieur a un plan carré en croix grecque qui rappelle Saint-Pierre de Rome. L'église est très ajourée, décorée de peintures, de sculptures, de mosaïques du temps de Louis XIV. D'abord église réservée au roi, elle est devenue le Mausolée de Napoléon depuis 1840 : l'ouverture centrale circulaire laisse voir le tombeau dont l'importance est essentiellement symbolique.

Musée de l'Armée (www)
(tél. 01 44 42 38 77, voir horaires des Invalides)
Le musée a été constitué en 1905 à partir de collections plus anciennes comme la collection d'armes réunies depuis 1685 à l'Arsenal. Il fut enrichi par les collections privées confisquées par la Révolution, puis par des donations de ducs et de princes. Toutes ces collections furent envoyées à Brest pendant la guerre de 1870.

En 1940, une partie des armes et armures fut envoyée à Berlin, d'où elles revinrent après la guerre. Le musée retrace l'histoire militaire dans deux bâtiments encadrant la cour d'honneur. Le bâtiment de l'occident expose quelques objets antiques, mais surtout des armures de chevalier, des armures équestres, des armes et des épées depuis le Haut Moyen Age. La salle orientale présente des armures du Proche-Orient et du Japon. Un corridor est consacré au "tir et à la chasse". Le deuxième étage passe directement à la première et à la deuxième guerre mondiale. Pour une visite chronologique, il faut d'abord passer dans le deuxième bâtiment. Evoquée par des uniformes, des armes, des emblèmes, des souvenirs, l'histoire militaire de la France de 1600 à 1870 est racontée dans le bâtiment de l'Orient. Ne pas manquer à droite en entrant le plan-relief de l'hôtel des Invalides (avant 1690) et le portrait de Napoléon peint par Ingres.

Musée des plans-reliefs (www)
(entrée au 4è étage, par l'aile ouest du musée de l'armée, tél. 01 45 51 95 05, ouvert 10.00-17.00 du 1er octobre au 31 mars, 10.00-18.00 du 1er avril au 30 septembre)
(architecte W.Mitrofanoff, muséographe Ch. Germanaz)
Classée secret militaire, cette collection provenant de Louis XIV et Louis XV fut conservée jusqu'à 1776 dans la galerie du Bord de l'eau au Louvre. Complétée par Napoléon, Louis-Philippe et Napoléon III, la collection a été classée Monument historique en 1927. Le musée est en partie fermé pour réorganiser les espaces d'exposition et restaurer les maquettes. Partis en 1982, les plans-reliefs concernant le nord de la France sont de nouveau visibles au musée des Beaux-Arts de Lille. La première tranche de travaux vient de s'achever ; on peut de nouveau se laisser envoûter par les maquettes des villes ou des sites fortifiés de la Manche, de l'Atlantique, des Pyrénées et de la Méditerranée. Il faudra attendre plusieurs années pour voir celles du nord, de l'est, des Alpes. A l'occasion de la réouverture de la première tranche du Musée des plans-relief, une exposition retrace l'historique de la collection depuis 4 siècles : Un pied pour 100 toises, la guerre de sièges en maquettes

Musée d'histoire contemporaine (www)
(tél. 01 44 42 42 44, visite uniquement sur RV du lundi au vendredi, appeler Irène Paillard au 01 44 42 37 71)
Le musée constitue la section iconographique de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine sise dans les mêmes locaux. Rassemblant un million et demi de documents sur l'histoire du 20è siècle en France, il n'ouvre que sur RV ou lors d'expositions temporaires. Les visiteurs peuvent alors voir une partie des photos, affiches, objets, tableaux dessins, exposés autour d'un thème précis.

Musée de l'Ordre de la Libération, 51 bis rue de Latour-Maubourg (www)
(tél. 01 47 05 04 10, ouvert 10.00-18.00 du lundi au samedi, 10.00-18.30 le dimanche et jours fériés du 1er avril au 30 septembre, ouvert 10.00-17.00 du lundi et samedi, 10.00-17.30 le dimanche et jours fériés du 1er octobre au 31 mars, fermé tous les premiers lundi du mois mais ouvert si le lundi est férié)
Le musée a été aménagé dans le bâtiment élégant construit en 1747 pour les officiers du roi, et qui contraste avec l'austérité majestueuse des Invalides toutes proches. L'ordre de la Libération fut créé en 1940 par le général de Gaulle, pour "récompenser les personnes ou les collectivités qui se seront signalées de manière exceptionnelle dans l'œuvre de la libération de la France et de son Empire". La Croix de l'ordre a été attribuée à 1036 personnes, 18 unités militaires et 5 villes. Elargissant sa mission, le musée est devenu un musée de la Résistance et de la Déportation. Les souvenirs, les témoignages, les objets exposés évoquent la "drôle de guerre", l'armistice, les corps expéditionnaires de l'étranger, la libération de Paris, les camps de concentration, la lutte clandestine.

L'été 1991, les jeunes visiteurs des pays de l'est nouvellement ouverts qui découvraient Paris furent exceptionnellement autorisés à passer la nuit sur les pelouses de l'Esplanade des Invalides moins chères que les campings officiels.

16- Unesco, 7 place de Fontenoy (www)
(métro Ségur, Cambronne)

(tél. 01 45 68 10 00, visites sur réservation uniquement au 01 45 68 16 42 ou au 01 45 68 03 59)
(architectes Breuer, Nervi, Zehfuss, 1958)
L'UNESCO, organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, a été créée en 1945 pour promouvoir la paix entre les nations en favorisant les échanges culturels. Pour son secrétariat général, les architectes ont construit, en 1958, un immeuble aux formes purement modernes qui s'intègre pourtant dans le quartier. Le secrétariat a la forme d'un Y, ce qui a permis de compléter le demi-cercle de l'Ecole militaire place de Fontenoy voulu par Gabriel. D'ailleurs, afin de "ne pas s'imposer face à l'environnement historique", la façade est couverte de pierre. En revanche, pour les deux autres façades également incurvées, les auteurs ont pu laisser libre court à leur inspiration moderne : les lignes verticales et horizontales des brise-soleil et des filtres solaires se combinent dans un jeu lumineux subtil. Le bâtiment repose sur 72 pilotis de béton qui ont permis de dégager de l'espace pour les piétons et pour l'immense hall du rez-de-chaussée (photo de Brassaï au restaurant). Les architectes ont élevé le béton au rang de matériau noble grâce à leur maîtrise du béton de décoffrage. Le bâtiment de conférences résulte également d'un beau travail sur le béton, pour la charpente, les murs, le toit plié en accordéon et couvert de cuivre.

Le hall est orné d'une composition de Picasso. A l'est s'étend un jardin japonais où la designer Charlotte Perriand a imaginé en 1993 une maison de thé en bambou et toile de bateau, tandis que l'ouest est occupé par l'immense piazza ornée de sculptures d'art moderne (Calder, Henry Moore, Miro). La rénovation du bâtiment en cours a été confiée à Renzo Piano. Un nouvel espace de méditation a été conçu par l'architecte japonais Tadao Ando.

(Incusrion moderne : en face de la rue de Suffren s'ouvre la rue Nikis et un bâtiment des années 1970...)
17- Agence spatiale européenne, 8-10 rue Mario Nikis, 15è
(architectes Valentin Fabre et Jean Perrotet, 1977)
La nouvelle réglementation ne permettant pas une surface de plancher aussi importante, l'agence spatiale européenne a conservé les trois immeubles anciens (les décrochements de la façade révèlent l'ancien fractionnement). Ils ont seulement unifié les trois sous une peau commune en carrelage de grès émaillé blanc, préservant les anciens volumes comme les coursives des 3è et 4è étage.

(Contourner l'Ecole militaire par l'avenue de Suffren, pour rejoindre le Champ-de-Mars...)
18- Ecole militaire, 1 place Joffre
(métro Ecole militaire, Ségur)
(visite sur autorisation du commandant d'armes)

Louis XV créa l'Ecole militaire en 1751 pour offrir une instruction militaire aux jeunes de la noblesse désargentée. Le général Bonaparte y installa son quartier général en 1795 et le bâtiment servirent de caserne pour la Garde de l'Empereur. Aujourd'hui l'Ecole est de nouveau le siège des écoles militaires d'enseignement supérieur. Construit par Gabriel, l'édifice est parfaitement classique : les colonnes ioniques (élancées et "féminines"), doriques (massives et "masculines"), corinthiennes (à feuillages), les frontons, les portiques… Sur la façade donnant sur le Champ-de-Mars, on peut remarquer quatre statues symbolisant la Force, la Paix, la France et la Victoire : la Victoire a les traits de Louis XV, vêtu à l'antique. C'est l'une des rares figures du roi ayant échappé à la Révolution.

Champ-de-Mars
Lorsque Louis XV créa l'Ecole militaire en 1751 pour offrir une instruction militaire aux jeunes de la noblesse pauvre, le Champ-de-Mars (du nom du dieu romain de la guerre) fut consacré aux exercices militaires. Cette plaine encore champêtre pouvait contenir 10 000 hommes rangés en bataille. A la fin du 18è siècle, le Champ-de-Mars connut des courses de chevaux, des expériences de vols de ballons, mais surtout plusieurs événements révolutionnaires. C'est ici qu'eut lieu la grande fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, qui célébrait la prise de la Bastille un an auparavant. Pour aménager le champ, 250 000 volontaires affluèrent. C'est là aussi que Bailly fut exécuté et que Robespierre organisa la fête de l'Etre Suprême en 1794. Le Second Empire choisit le Champ-de-Mars pour les grandes expositions universelles de l'ère industrielle : en 1867, en 1878, pour le centenaire de la Révolution en 1889, dont le clou fut la Tour Eiffel. Pour faire disparaître ce que les expositions avaient accumulé et se procurer de l'argent, la Ville de Paris vendit les parcelles du pourtour et créa un jardin, grand et ombragé. C'est alors que les abords furent bâtis de beaux immeubles luxueux. La belle perspective qu'on a aujourd'hui vers le palais de Chaillot a été achevée en 1937.


Un Mur pour la Paix vient d'être érigé en face de l'Ecole militaire par Jean-Michel Wilmotte sur une idée de Clara Halter, écrivain et peintre, épouse de Marek Halter. Le mot "paix" est décliné en plusieurs langues sur deux parois de verre, séparées par un couloir équipé d'écrans diffusant des messages, tandis que le visiteur est invité à déposer le sien dans les interstices des parois extérieures.

Tour Eiffel (www) (www photos) (les vues depuis www)
(RER Tour Eiffel-Champ de Mars)
(tél. 01 44 11 23 23, ouvert 9.00-24.00 du 13 juin à fin août, 9.30-23.00 le reste de l'année)
(ingénieur Gustave Eiffel, 1889) (vue par Dufy)
Le second Empire choisit le Champ-de-Mars pour les grandes expositions universelles de l'ère industrielle, d'abord en 1867, puis 1878. Pour le centenaire de la Révolution, en 1889, le clou de l'exposition fut la tour Eiffel. "Jusque là ingénieur, Eiffel fait soudainement œuvre d'architecte et même de poète" : la réussite est à la fois technique, par la légèreté de l'édifice ayant nécessité seulement 7000 tonnes de fer (15 000 pièces métalliques reliées entre elles par 2 500 000 rivets...), et esthétique : "où l'on retrouve la plus belle illustration d'une forme type de l'art 1900, celle du lys (ici renversé)", due à la nécessité de faire tenir debout une tour de 300 mètres. Seul regret de B. Oudin (Dictionnaire des architectes, éditions Seghers) : "la fâcheuse concession des arches qui semblent soutenir le premier étage, alors qu'elles sont suspendues par lui".

Contestée par certains pour sa laideur, elle s'est imposée dans le paysage parisien au point de symboliser Paris au yeux de millions de visiteurs. Elevée pour seulement 20 ans, elle fut sauvée par son utilisation scientifique, notamment de laboratoires météorologiques. Elle est ensuite devenue station de TSF (1898), de radio et de TV (1925). Le public peut accéder au premier étage (à 57 m), au second (à 115 m) ou au troisième situé à 274 m d'altitude. Depuis la galerie ouverte, on voit les deux phares et les antennes de télévision, installées en 1957. La magnifique vue peut s'étendre sur 90 km ; elle est la meilleure une heure avant le coucher du soleil. La tour offre plusieurs restaurants permettant d'admirer le panorama et un musée audiovisuel évoquant l'histoire de la tour. Au pied du pilier nord se trouve un buste de Gustave Eiffel par Bourdelle (1930).

Départ de bateaux
Les habitants oublient trop souvent que la découverte de Paris par la Seine n'est pas réservée aux visiteurs… Tous les pouvoirs ont voulu imprimer leur marque sur ces berges, désormais classées par l'Unesco -www- comme patrimoine mondial de l'humanité....

Bateaux Parisiens, port de la Bourdonnais, pont d'Iéna (www)
(métro Champ de Mars-Tour Eiffel, Pont de l'Alma) (tél. numéro indigo 0 825 010101, réservations en ligne : www)
Bateaux de visite de 150 personnes, déjeuners et dîners croisière bien organisés. Animée par deux comédiens pour les 3-10 ans, la "Croisière enchantée" permet d'aborder les commentaires historiques de façon ludique.

Vedettes de Paris, port de Suffren (www)
(métro Champ de Mars-Tour Eiffel) (tél. 01 44 18 19 50).

Musée des Arts Premiers, quai Branly (www)
(tél. 01 56 61 70 00, ouvert 11.00-19.00 le mardi, mercredi et dimanche, nocturne jusqu'à 21.00 le jeudi, vendredi et le samedi)
(architecte Jean Nouvel, 2006)
Après de nombreux atermoiements, ce terrain situé en bord de Seine, en face de la passerelle Debilly, accueille depuis 2006 le musée voulu par Jacques Chirac. Le concours d'architecture lancé en 1999 a été gagné par l'équipe de Jean Nouvel.
Ce "musée des Arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques" réunit les collections d’ethnologie du musée de l’Homme (abritées auparavant par le Palais du Trocadéro) et les collections du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie (installé à la Porte dorée).
 

Architecture moderne entre le pont de l'Alma et les Invalides

Visite des égouts,  93 quai d'Orsay, devant le pont de l'Alma (www)
(métro pont de l'Alma) (tél. 01 53 68 27 81, ouvert 11.00-17.00 sauf jeudi, vendredi, 11.00-16.00 d'octobre à avril)
L'ingénieur Bruneseau construisit au début du 19è siècle les premiers égouts modernes. A la suite de l'épidémie de choléra de 1832, les travaux furent accélérés. Mais c'est Haussmann et Belgrand qui équipèrent Paris des égouts actuels. Ceux-ci évacuent les eaux usées vers la station d'épuration d'Achères (au nord-ouest de Paris). Une salle d'exposition explique l'histoire et les techniques de l'évacuation des eaux usées. La visite proprement dite se fait désormais à pied sur un circuit de 200 m seulement, alors qu'elle avait lieu autrefois en barque…

Départ de bateaux
Bateaux-Mouche
(nom qui provient du quartier lyonnais où les bateaux étaient construits) (www)
(Pont de l'Alma) (réservation au 01 55 26 80 80 ou réservation en ligne : www)

20- Logements, 89 quai d'Orsay et 22 rue Cognacq-Jay
(architecte Michel Roux-Spitz, 1929)
L'architecte est un représentant de l'"architecture intermédiaire" de l'entre-deux-guerres qui conciliait l'art d'être moderne (façade dépouillée de toute ornementation, éléments "géométrisés" comme les bow-windows) en restant classique (finition luxueuse avec de la pierre agrafée) (ci-contre).

Au n° 65 du quai d'Orsay, on passe devant l'American church, centre important d'informations et d'animation pour la communauté américaine de Paris.

 

21- Ambassade d'Afrique du sud, 59 quai d'Orsay (www)
(tél. 01 53 59 23 23, ouvert 8.30-17.15 du lundi au vendredi)
(architectes Jean-Marie Garet, Gérard Lambert, Jean Thierrart, 1974)
Les architectes ont tenté de concilier des objectifs contradictoires : "faire bénéficier les occupants de l'exceptionnelle vue panoramique sur les berges de la Seine" mais aussi "respecter le caractère secret d'une ambassade". D'où des "boucliers en fonte d'aluminium moulée" qui figurent des "fenêtres symboliques mi-ouvertes", et dont la "verticalité est en harmonie avec les immeubles environnants". Le tout est typique de l'architecture des années 1970.

Ex-Musée de la Seita, 12 rue Surcouf
(métro Invalides) (fermé)

Les premières cigarettes françaises furent fabriquées en 1845 dans la manufacture de Tabac du Gros-Caillou, située à l'angle du quai d'Orsay et de la rue Surcouf. La manufacture fut détruite en 1905. Fermé en 2003, le musée présentait l'"histoire du tabac et de ses usages" : il racontait la découverte du tabac lors de l'arrivée en 1492 de Christophe Colomb dans le nouveau monde, il détaillait la plante-tabac, les transformations de la plante au produit, les usages rituels et médicaux (chez les Indiens d'Amérique). On découvrait de nombreux modèles de pipes provenant du monde entier : la pipe permit la diffusion du tabac, bien avant le cigare (au 18è siècle) et la cigarette (au 19è). Etaient exposés également de nombreux objets permettant de conserver, consommer, offrir le tabac. Le cabinet de fumeur de Napoléon III ainsi que les objets des vieux débits de tabac permettent de remonter dans le temps.

22- Conservatoire de musique et foyer de personnes âgées, 7 rue Jean Nicot
(architecte Christian de Portzamparc, 1984, www)
Comme son nom l'indique, le programme comprenait deux fonctions assez différentes. Pour le conservatoire, situé sur "artère monotone" de la rue de l'Université, l'architecte de la Cité de la Musique à la Villette a voulu créer un "édifice-signal autonome et bien identifiable". Le fronton de la salle de danse n'est pas seulement le rappel néoclassique d'un équipement public. C'est "le point de convergence de tous les éléments du bâtiment qui exaltent son autonomie de monument". Mais "pour casser ce qu'il peut avoir d'académique", l'architecte a ajouté un escalier extérieur dissymétrique et ouvert sur la ville. En revanche, pour le foyer de personnes âgées, Christian de Portzamparc a voulu une architecture "domestique" reliée au reste de la ville par le même alignement de la rue. Entre les deux se crée un espace qui "met les deux bâtiments en relation, dans la tension de leur volumétries différentes".

Presque en face, le bâtiment de bureaux du n° 154-156 a été construit par Ricardo Bofill en 1993 (visible aussi 9 avenue Robert Schumann).
 

Mairie du 7è. (www) Michel Dumont, 116 avenue de Grenelle, 75 340 Paris cedex 07, métro Bac ou Varenne, tél. 01 53 58 75 07, ouvert 8.30-17.00 du lundi au vendredi et jusqu'à 19.30 le jeudi

Chiffres du 7è

Statistiques du recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4
Chiffres du 7è Chiffres de Paris Chiffres de l'agglomération parisienne
Population totale 62 944 2 151 245 9 316 656
Population par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans

18,1
31,7
25,5
14,3
10,4

18,6
35,9
24,7
12,2
8,5

25,5
33,8
24,7
10,2
5,7
Familles  (couples et enfants)
dont enfants

Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage
41 120
14 564

51,8
1,92
1 423 932
491 292

49,8
1,92
7 486 068
2 920 272
33,2
2,41
Taux d'activité (en %)
dont chômeurs
54,8
6,9
60,9
9,7
62,5
9
Catégories socio-professionnelles des
ménages (selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs
exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités

Autres (élèves, étudiants, "au foyer")


0,1
7,7
28,9
10,1
11,2
5,5
22,7

13,8


0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4


0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0
Statut d'occupation du logement
par les ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement

Logements sans confort
= (sans salle de bain ni WC intérieurs)


33,3
50,7
16,1
9


28,3
63,0
8,7
8,1
40,2
54,0
5,8

3,9
Ménages ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= (même commune pour l'agglomération)
47,2
78,6
53,7
72,9
34,5
33,9

Sites internet du 7è


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