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Vocabulaire en urbanisme et histoire urbaine de A à G

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Alignement _
Architecture mineure
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Associations de défense
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Barrières d'octroi
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Cartes de Paris
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_ Classement à l'inventaire
   des Monuments historiques
_ Dents creuses
_ D.S.Q.
_ Eau (approvisionnement en)
_ Enceintes, Fortifications
_ Faubourg

Alignement (et recul d'alignement) : c'est la limite entre les immeubles et la voie publique. Les règlements d'Haussmann imposèrent la construction en retrait par rapport à l'alignement, afin d'élargir progressivement les rues pour améliorer la luminosité et la salubrité des appartements anciens. Lorsque tous les anciens immeubles n'ont pas été détruits, la rue a aujourd'hui un alignement irrégulier.

Architecture mineure : poursuivant la prise de conscience de la valeur des monuments historiques et du patrimoine, l'Italien Giovannonni élargit en 1931 la nécessité d'une protection au patrimoine urbain, ou tissu mineur, remarquable non en soi, mais par son harmonie d'ensemble (alors qu'au 19è s., Haussmann avait par exemple dégagé les abords de Notre-Dame, ce qui ne correspondait à aucune réalité urbaine médiévale). Dans ce but, André Malraux créa les "secteurs sauvegardés" en 1962.

Associations de défense : elles se développèrent dans les années 1960 face à la "rénovation-bulldozer" de Paris. Elles se sont multipliées de nouveau dans les années 1980, à l'occasion de la spéculation des années 1986-89 qui incita les sociétés immobilières à acheter à bas prix dans les quartiers traditionnellement populaires de l'est, pour expulser et reconstruire des logements de standing. La CLAQ (comité de liaison des associations de quartier) les coordonne : 11 rue Saint-Martin, 4è (tel : 01 42 77 98 28).

Barrières d'octroi : voir le mur des fermiers généraux, n° 5 sur la carte des enceintes.

Cartes de Paris : plans anciens de 1716 à 1887, numérisés par l'université d Columbia (www). Le chargement est un peu long à cause de la grande taille des cartes.

Classement à l'inventaire des monuments historiques et inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques : en France, la loi de 1913 permet de classer ou d'inscrire au titre de monuments historiques les immeubles ou les objets "dont la conservation présente du point de vue de l'histoire ou de l'art un intérêt public". Le classement et l'inscription protègent les monuments de la même manière (toute autorisation de modification doit être demandée à l'architecte des Bâtiments de France) mais correspondent à un degré décroissant d'urgence et d'intérêt.
Lorsqu'un bâtiment est classé, les abords sont protégés de la même manière, dans un périmètre de 500 m et en "covisibilité".
La protection pose des problèmes de plusieurs ordres : quels critères de protection retenir, quel coût la collectivité veut-elle consacrer à la protection des édifices, d'autant que leur nombre augmente (45.000 aujourd'hui), quelle est la liberté des propriétaires (plus grande dans les pays anglosaxons), dans quelle mesure la protection est-elle un obstacle à l'innovation à cause de la muséification ?

Dents creuses : c'est ainsi qu'on désigne les immeubles bas contrastant avec le reste d'un quartier densément construit

D.S.Q. (développement social de quartier), DSU (développement social urbain) : procédures administratives permettant à l'Etat de venir en aide à certains quartiers défavorisés. Le chef de projet coordonne la mise en place de projets en matière de logement (réhabilitation, destruction d'habitat trop dégradé), d'école (zones d'éducation prioritaire), d'activité et de formation professionnelles, de santé...

Eau (approvisionnement en)

les aménagements autour de Paris en images (source : manuel de seconde sous la direction d'Alain Mesplier, éditions Bréal, 2001).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enceintes : Paris a été entouré de murailles successives, ne correspondant pas nécessairement à l'augmentation de la population : après la muraille gallo-romaine de l'Ile de la Cité (n°1), Philippe-Auguste fait construire l'enceinte qui porte son nom en 1213 et qui englobe les cultures et les couvents des anciens marais asséchés. Sur la Seine, le fleuve est barré par des chaînes. Le Louvre est l'une des forteresses de la muraille, dont subsistent quelques vestiges dans le Marais (n°2
(
www tracé précis et descriptif).

En 1383, sur la rive droite qui se développe plus rapidement , Charles V ajoute une extension, défendue par la forteresse de la Bastille à l'Est (Paris compte 150 000 habitants) (n°3). Vers 1635, Louis XIII élargit la muraille vers le nord-ouest, englobant le palais des Tuileries (n°4) : au delà, s'étend un bras mort et marécageux de la Seine. En 1705, la France étant défendue aux frontières, Louis XIV fait détruire les fortifications de la rive droite et les remplace par une large promenade, qui se transformera en boulevards animés au 19è siècle. Les portes principales, celles de Saint-Denis et Saint-Martin, s'ornent d'arcs de triomphe.

En 1785 est construit le mur des fermiers généraux (n°5), barrière qui sert uniquement à mieux percevoir les taxes (l'octroi) sur les marchandises entrant dans Paris, et éviter la contrebande. Le nouveau mur mécontente fort les Parisiens, désormais au nombre de 500 000 : "le mur murant Paris rend Paris murmurant". Incluant de vastes terrains libres, il suit le tracé actuel de la ligne de métro Nation-Etoile. Il est ponctué de 62 barrières d'octroi conçues par Ledoux. Mais en 1787, deux ans après le début, Ledoux est déchargé de sa tâche pour avoir voulu édifier des bâtiments trop chers. La plupart des pavillons furent brûlés peu après par les révolutionnaires.

Les dernières fortifications, celles de Thiers datent de 1844 (n°6) : doublées par 16 forts détachés (tels les forts de Montrouge ou du Mont Valérien), formant un anneau non constructible de 300 m de large, les "fortifs" englobent les villages entourant Paris (Montmartre, Belleville...) et deviennent la limite officielle de Paris en 1859. Paris compte 1 050 000 habitants en 1846, 1 800 000 en 1866. Inutiles en 1870 face à la longue portée des canons allemands, les fortifications de Thiers commencent à être détruites à partir de 1919, remplacées par une première "ceinture verte" d'équipements sportifs et d'une deuxième ceinture d'HBM en brique. Ainsi, Paris atteint ses limites actuelles (n°7) entre 1925 et 1930 et abrite 2 700 000 habitants en 1945, contre 2 100 000 aujourd'hui.

On peut voir cette évolution sur les anciens plans de Paris, visibles sur internet sur le site de l'université de Columbia : www
Site sur les fortifications de 1814 à 1939 (photos et plans) : www

Faubourg : les faubourgs étaient les rues "fors le bourg", donc en dehors des remparts de la ville. Aujourd'hui, de nombreuses rues du centre de Paris se poursuivent avec cette appellation (la rue du Faubourg Saint-Honoré suit la rue Saint-Honoré).

Fortifications : voir enceintes.

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