Exercices et méthodes en géographie de la population

Exercices proposés  

L'évolution récente des villes françaises
La transition démographique dans le monde

L'évolution récente des villes françaises

PRÉCISIONS DE VOCABULAIRE
Unité urbaine = délimitation statistique de l'INSEE, mais aucun caractère administratif, délimité à partir de photos aériennes de l'IGN = ville centre et banlieue (ou une seule commune de + de 2000 habitants dite ville isolée)

Dans le tableau statistique de l'INSEE, la précision dont correspond à l'extension de la ville sur différents départements

Quelles méthodes ?
- Choisir ce qu'on représente et faire un commentaire méthodologique pour justifier ses choix
Va t'on prendre des chiffres bruts (= absolus comme …) Non puisqu'aucune comparaison possible.
Donc on prendra les données relatives, c'est-à-dire en %
Mais avant de choisir, il faut réfléchir d'abord à ce qu'on veut étudier, à quelles corrélations on va trouver.
Si on veut étudier l'évolution de la population des villes, il faudra représenter cette évolution (les chiffres indiquent l'accroissement général de la population)

Puis on peut supposer que l'évolution des villes est liée à plusieurs facteurs que l'on pourra représenter pour les étudier :
- des raisons géographiques (qu'on pourra analyser sur la carte)
- à la taille des villes : donc 1ère chose à faire sur la carte : représenter les villes selon leur taille
- aux naissances ou à la venue de nouveaux citadins : donc il faut choisir un 2è critère à représenter sur la carte.  Mouvement naturel (taux de natalité - taux de mortalité) mais il dépend essentiellement de la structure par âge (si beaucoup de jeunes en ville). Représenter le solde migratoire (immigrés - émigrés) est nettement plus significatif du caractère attractif ou répulsif de la ville. Mais on ne peut pas mettre à la fois l'accroissement général et le solde migratoire. Donc il faut choisir, ou faire les deux.

- Faire une classification par histogramme des fréquences pour avoir une répartition de la série statistique  : marquer toutes les valeurs des individus (TRANSPARENT)

- Puis classifier en groupes intéressants, en classes homogènes, avec des coupures significatives
Il existe des classifications sophistiquées par des calculs (écarts-type par exemple), mais elles ont l'inconvénient de scinder des groupes homogènes. Donc une classification empirique convient bien : le choix des classes se fera en fonction de la répartition (les classes doivent être relativement équilibrées).

Il faut faire une limite à 0 ou autour de 0 pour signifier les villes stagnantes

On peut s'aider de la valeur médiane = autant d'individus avant qu'après : calculer le nombre total, diviser par deux et compter (mais long à calculer (Mettre la valeur médiane au milieu d'une classe ou en limite de classe)

ou valeur moyenne (mais deux inconvénients : plus long à calculer et la moyenne est influencée par des valeurs extrêmes importantes même si pas significatives pour ce qu'on veut montrer)

- Puis choisir la représentation, la légende : (TRANSPARENT)
Les valeurs absolues se traduisent par des surfaces (en rond avec règle spéciale) = nombre d'habitants des villes (pour les plus grandes villes, les ronds peuvent être proportionnels à la population réelle)
Les valeurs relatives (en %) se traduisent par des couleurs, des grisés (ou des trames, qui permet d'avoir un nombre de classes supérieur aux couleurs et qui permet d'imprimer, mais c'est moins lisible)

Pour les couleurs : il y a 6 classes possibles pour le coloriage en dégradé de couleurs chaudes : blanc, jaune, orange, rouge, marron, noir = visuellement c'est la représentation la plus efficace
On peut aussi réserver les couleurs chaudes pour l'accroissement, les couleurs grisées ou froides pour la diminution

[Pour en faire plus…
- diagrammes de corrélation (taille/ accroissement dû au solde migratoire)
- carte des soldes migratoires des périodes précédentes…]

- Faire un commentaire de la carte obtenue :

2 possibilités  :
- méthode classique
décrire puis expliquer en allant du particulier au général (décrire puis expliquer juste après = plus dynamique et intéressant que de faire une première partie descriptive, puis 2è partie explicative)
(raisonnement inductif)

Quel plan suivre ? Plan géodynamique paraît plus approprié que simplement géographique : les régions les plus dynamiques, puis celles au contraire en déclin, les villes stagnantes.
Quand on fait allusion à des chiffres, les écrire

- méthode hypothético-déductive
émettre une hypothèse (les villes moyennes grandissent plus vite que les grandes villes en raison du solde migratoire plus positif) et vérifier cette hypothèse avec les exemples concrets : voir si globalement ça concorde, et voir les écarts par rapport au modèle proposé, écarts qui seront dus à des raisons géographiques (villes au nord/au sud, villes anciennement industrielles, villes tertiaires…) qu'il sera intéressant de découvrir
= aller du général au particulier

POINT METHODOLOGIQUE : deux types de raisonnement en géographie

- raisonnement inductif des monographies régionales de la géographie traditionnelle
(j'étudie Marseille, puis je compare aux autres villes voisines, puis je généralise et commence à parler de ville méditerranéenne)

- raisonnement hypothético-déductif
(je me pose une question "qu'est-ce qu'une ville méditerranéenne", j'avance des hypothèses, j'expérimente mes hypothèses sur un terrain par exemple Marseille)

 

La transition démographique dans le monde

Données : tableaux de données statistiques de l'Ined, "Tous les pays du monde" (www) (les données complètes sont en téléchargement)

Quelles méthodes ?

- Choisir ce qu'on représente et faire un commentaire méthodologique pour justifier ses choix
D'abord va t'on prendre des chiffres bruts (= absolus comme …) Non puisqu'aucune comparaison possible.
Donc on prendra les données relatives, c'est-à-dire en %
Mais avant de choisir, il faut réfléchir d'abord à ce qu'on veut étudier, à quelles corrélations on va trouver.

Là on a le choix entre plusieurs chiffres intéressants :
Taux de natalité ? non car trop influencé par les structures par âge (si beaucoup de femmes sont en âge d'avoir des enfants, il est élevé : Chine par exemple 17 %o, mais 1,8 enfants par femme)

Taux de mortalité ? Non plus pour les même raisons : le taux de mortalité des pays africain est assez proche de celui de la France (Kenya 12, Tanzanie 15, Zimbabwe 14 ‰ (France 9 ‰) justement car la population est très jeune et donc n'est pas à un âge où l'on meurt beaucoup/ France

Mais l'association des deux donne le taux d'accroissement naturel : taux de natalité - mortalité
et permet de voir la vitesse d'accroissement = la dynamique de la population
On peut aussi représenter les autres données choisies (évidemment pas par hasard) par l'lNED, qui a choisi les données les plus significatives :

Pour mesurer la mortalité et le niveau sanitaire d'un pays :
Taux de mortalité infantile (nombre de décès de moins de 1 an pour 1000 naissances) et espérance de vie à la naissance
Pour mesurer la natalité et le nombre de naissances : Indice synthétique de fécondité mieux que le taux de natalité

Concernant les structures de la population  : on pourrait représenter le % de moins de 15 ans ou le % de plus de 65 ans, mais plus intéressant de représenter les autres données en premier ? ? ? ?

- Faire une classification par histogramme des fréquences pour avoir une répartition de la série statistique  : marquer toutes les valeurs des individus (TRANSPARENT)

- Puis classifier en groupes intéressants, en classes homogènes, avec des coupures significatives

Il existe des classifications sophistiquées par des calculs (écarts-type par exemple), mais à chaque fois l'inconvénient est de scinder des groupes homogènes. Donc classifications empiriques conviennent bien : choix en fonction de la répartition (les classes doivent être relativement équilibrées).

On peut s'aider de la valeur médiane = autant de pays avant qu'après : calculer le nombre total, diviser par deux et compter (mais long à calculer (Mettre la valeur médiane au milieu d'une classe ou en limite de classe)
ou valeur moyenne (mais deux inconvénients : plus long à calculer et la moyenne est influencée par des valeurs extrêmes importantes même si pas significatives pour ce qu'on veut montrer)

- Puis choisir la représentation, la légende : (TRANSPARENT)

Les valeurs relatives (en %) se traduisent par des couleurs, des grisés (genre carte urbanisation Thumerelle) (ou des trames, genre carte urbanisation Noin) (qui permet d'avoir un nombre de classes supérieur b aux couleurs et qui permet d'imprimer, mais moins lisible)

Pour les couleurs : il y a 6 classes possibles pour le coloriage en dégradé de couleurs chaudes : blanc, jaune, orange, rouge, marron, noir = visuellement c'est la représentation la plus efficace
On peut aussi réserver les couleurs chaudes pour l'accroissement, les couleurs grisées ou froides pour la diminution

Pour en faire plus…

- diagrammes de corrélation pour expliquer les phénomènes, les mettre en relation

On peut estimer qu'il y aura une corrélation entre
PNB et espérance de vie
PNB et taux d'accroissement naturel

Il n'y aura pas de corrélation si le nuage de points est orienté verticalement, horizontalement ou en tache
Il y aura une corrélation si le nuage de point est orienté en diagonale. Marquer l'axe
(\ corrélation négative / corrélation positive)
- autres cartes : du taux de mortalité infantile, de l'espérance de vie etc.

- Faire un commentaire de la carte obtenue :

La méthode classique (raisonnement inductif) semble la plus appropriée :
décrire puis expliquer en allant du particulier au général (décrire puis expliquer juste après = plus dynamique et intéressant que de faire une première partie descriptive, puis 2è partie explicative)

Quel plan suivre ? Plan géodynamique paraît plus approprié : les régions ayant commencé leur transition démographique il y a longtemps, les pays qui sont en train de l'achever, les pays connaissant encore une croissance très forte
Quand on fait allusion à des chiffres, les écrire 

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