Histoire urbaine - petite et grande histoire - art et architecture modernes - bâtiments anciens - jardins et villas - ateliers et industrie - musées et loisirs  du 17è arrondissement

Bientôt en allemand

Le 17è arrondissement est né en 1860 (au moment où Haussmann annexe la proche banlieue) de l'union de deux communes encore campagnardes : Batignolles et Monceau.

De la place des Ternes au Parc Monceau

(Départ du métro Ternes ou Etoile...)
1- Ceramic hôtel, 34 avenue de Wagram
(architecte Jules Lavirotte, 1904)
Edifiée en 1904, la façade est animée de décorations florales en grès. Celles-ci soulignent des volumes presque géométriques qui annoncent les jeux de volume de l'architecture moderne. Les motifs végétaux "Art nouveau" des grilles et des balcons tendent aussi vers l'abstraction.


 

 

(Arrivé place des Ternes, tourner à gauche...)

2-
Magasins de la FNAC, 28 avenue Niel
(architecte Marcel Oudin, 1912)
En construisant ce grand magasin en 1912, l'architecte a refusé de camoufler les matériaux, notamment le béton et le grès (disparu depuis). Le béton souligne les structures, apparentes elles aussi, ce qui annonce l'architecture moderne. Les vastes volumes signalent un grand magasin, mais le dôme original a été recouvert d'ardoise comme un immeuble d'habitation bourgeois (ci-contre).

3- Palais des Congrès, place de la Porte Maillot (www)
(architectes Guillaume Gillet, Guibout, Maloletenkov, 1974)
(tel. 01 40 68 22 22, ouvert 12.00-19.00)

Construit en 1974, le Palais des Congrès a remplacé un ancien luna-park. Il comprend 19 salles de conférences, trois halls d'exposition, un auditorium permettant une traduction différente à chaque fauteuil. Les lignes horizontales du Palais contrastent avec la verticalité de la tour, où se trouve un bar-restaurant panoramique offrant une belle vue sur Paris.

Extension du Palais des Congrès, place de la Porte Maillot
(Christian de Portzamparc, 1998, www)
Christian de Portzamparc, l'architecte de la Cité de la Musique de la Villette, a été chargé de l'extension du Palais des Congrès, destinée à ajouter d'importantes surfaces sur une bande de terrain étroite, au ras de la circulation de la place Maillot. Pour "gouverner cet espace indéterminé" qu'est la place de la porte de Chaillot, simple étape sur l'axe Louvre-La Défense, l'architecte a imaginé une monumentale façade en plan incliné qui fait du bâtiment une "tangente à un axe" et "polarise " la place. L'inclinaison a  dégagé un parvis sur la place et de nombreux m² en surplomb. C'est désormais un espace d'affichage des manifestations. Le grand cône au milieu abrite l'auditorium, le plan horizontal contient les sorties du public.

Place Maillot
Une récente installation du groupe JC Decaux soulève le mécontentement des passants et des riverains. Depuis juin 2000, JC Decaux a fait installer sur la place, juste en face du palais des Congrès, à proximité du jardin central, un nouveau type de support pour les affiches publicitaires, composé de trois pans de murs de couleur beige. Un panneau s'affiche sur chaque face. L'Association de sauvegarde de l'environnement Maillot-Champerret semble complètement découragée. "La Ville annonce sa volonté de mettre en valeur le jardin central en l'ouvrant davantage sur l'extérieur et en y plantant de nouvelles essences, mais au même moment elle autorise l'installation d'énormes panneaux publicitaires juste à la lisière".

(Rejoindre l'avenue des Ternes et prendre la première rue à gauche après le boulevard Gouvion Saint-Cyr...)
4- Villa des Ternes, 96 avenue des Ternes et 39 rue Guersant
(métro Porte Maillot, Ternes)
Une "villa" est une voie privée bordée de maisons individuelles, souvent assez cossues. Celles de la villa des Ternes, opulentes et ouvragées sont décorées de grès et entourées de jardins. Au 11 bis-13 avenue de Verzy et avenue Y. du Manoir, des logements sociaux ont été construits, les habitants de la villa des Ternes n'ayant pas réussi à faire annuler le permis de construire. Pour s'intégrer dans les hôtels particuliers du voisinage, les architectes Londinsky et Bourgade ont voulu construire des appartements présentant l'allure de maisons individuelles, grâce à la succession de toits à deux pentes et d'escaliers ouverts.

(Sortir à l'autre bout, tourner à gauche dans la rue Guersant, puis de nouveau à gauche dans le boulevard Gouvion Saint-Cyr...)

5- Logements, 42 bd Gouvion Saint-Cyr
(architecte Raymond Perruch, vers 1930)
Les trois épais montants de pierre donnent à la façade un certain monumentalisme caractéristique de l'Art Déco.

(On peut faire un détour pour des immeubles (6) des années 1980 au delà du périphérique...)
(Poursuivre au delà de la place Stuart Merrill...)

7- Eglise Sainte-Odile, 2 avenue Stéphane Mallarmé
(métro Porte de Champerret)
(architecte Jacques Barge, 1935-1942)
L'église a été construite dans les années 1930 pour lutter contre le chômage et équiper le nouveau quartier de la porte de Champerret. Refusant le néogothique de la fin du 19è siècle autant que le mouvement moderne, l'archevêque de Paris choisit un style néo-byzantin en brique, d'où les coupoles. Mais le haut clocher semble sorti de la Métropolis de Fritz Lang. L'intérieur est décoré de vitraux et de statues.

(Tourner à droite rue de Courcelles, tourner à gauche dans le boulevard Berthier...)
Sur le trottoir impair du boulevard Berthier, plusieurs maisons en brique ouvragée, ou décorée de céramique (n° 65). (S'arrêter un peu après la place Paul Léautaud...)

8- Ensemble de logements sociaux, 134-142 boulevard Berthier
(architectes Joseph Bassompierre, Paul de Rute et Paul Sirvin, 1933)
Edifiés sur un ancien bastion des fortifications, ces 3 groupes d'immeubles de logements sociaux s'ouvrent sur la ville par une cour-jardin, ouverture qui n'existait pas dans les premiers HBM réalisés 20 ans auparavant. Les façades en brique "jouent grâce aux ombres causées par les saillies horizontales" des balcons arrondis.
On trouve une
école de la même époque plus loin, après la porte d'Asnières...

En face, aux n° 47, 45, 43 : d'anciennes maisons, le deuxième et dernier étage est occupé par une verrière. Poursuivre rue Eugène Flachat, bordée de nombreux petits immeubles ouvragés.

Tourner à droite, traverser le boulevard Péreire (où une incursion pour un immeuble (9) des années 1930 est possible).

Thés russes Kusmi (Nouveau : détail des thés)

Poursuivre tout droit jusqu'à la place Monseigneur Loutil (métro Wagram), jusque l'avenue de Villiers. (En regardant à droite...)

10- Bureaux, 85 rue Jouffroy
(architecte-ingénieur Edouard Albert, 1955)
Albert a été spécialiste de l'architecture tubulaire industrialisée en métal, qui "permet de dissocier la structure porteuse d'avec la clôture". Ici, il a surélevé, voire phagocyté, un hôtel particulier du 19è s qui était celui de Gustave Eiffel, autre grand architecte-ingénieur du métal. Mais les panneaux préfabriqué ont mal vieilli et les fenêtres des 3 premiers niveaux, qui permettaient de voir l'ancien hôtel particulier, ont été obturées depuis.

(Poursuivre avenue de Villiers et tourner à gauche rue Cardinet...)
11- Salle Cortot de l'Ecole normale de musique, 78 rue Cardinet
(architecte Auguste Perret, 1929)
Le bâtiment résume Perret : à la fois technicien audacieux (il a repensé les principes d'acoustique avec de fins panneaux agrafés qui vibrent librement comme une caisse de résonance) et architecte nourri de tradition. Ainsi la façade épurée est inspirée de l'Antiquité, même si la "frise" du sommet n'est pas gratuite et cache les bouches de ventilation, selon son principe de "ne tourner en ornement que ce qui est nécessaire" à la construction.

(Eventuellement revenir vers l'avenue de Villiers pour le musée...)
Musée Jean-Jacques Henner, 43 avenue de Villers
(métro Malesherbes) (tél. 01 47 63 42 73, ouvert de 10.00-12.00 et de 14.00-17.00 sauf lundi)
Installé dans un hôtel de 1840, le musée est consacré au peintre alsacien Jean-Jacques Henner (1829-1905). Resté en marge des courants novateurs de la fin du 19è siècle, Henner a connu une carrière officielle couronnée de médailles (aux salons de 1865 et 1881) et du prix de Rome : le deuxième étage expose ses petits paysages de la campagne romaine. Le rez-de-chaussée montre ses portraits. Le salon du premier étage est décorée d'un moucharabieh, fenêtre de l'architecture arabe ornée d'un balcon fermé par un grillage.

(Rejoindre la place du Général Catroux)
(nouveau)

12-
Hôtel Gaillard, banque de France, 1 place du Général-Catroux
(métro Malesherbes, ouvert 8.45-12.00 et 13.45-15.00 sauf samedi et dimanche)
(architecte Jules Février)
A la fin du 19è s, Emile Gaillard, régent de la Banque de France, fait appel à Jules Février pour construire dans la plaine Monceau un palais de style Renaissance, inspiré par les châteaux de Blois (www) et de Gien (dont il reprend notamment les briquetages, les lucarnes, les lustres, www)
. La demeure met en valeur les tableaux et objets d'art du banquier, notamment lors de soirées mondaines recherchées. Après sa mort en 1902, la Banque de France va finir par l'acquérir en 1921 et ouvrir une succursale en 1924. On peut profiter des heures d'ouverture pour admirer les boiseries de la salle des guichets.

(Poursuivre l'avenue de Villiers, tourner dans la première rue à gauche, rue de la Terrasse. On rejoint le quartier animé "rue des Dames-rue de Lévis"...)

Rue des Dames, rue de Lévis
(métro Villiers)
Commerçantes et animées, la rue des Dames et la voie piétonnière de Lévis sont égayées par les étals colorés des marchands des quatre-saisons et les boutiques de vêtements (ou de troc de vêtements). Au n° 10 rue Nollet vécut Verlaine de 1851 à 1865. Jacques Brel a résidé au n° 28 rue Lemercier, dans une petite "villa" paisible bordée de jardinets.

On peut poursuivre avec le parcours du 8è arrondissement passant par le parc Monceau. Ou faire une incursion champêtre vers le nord de l'arrondissement, dans la cité des Fleurs.

Cité des Fleurs, 154 avenue de Clichy et 59 rue de la Jonquière
(métro Brochant)
La cité fut tracée en 1847 avec l'obligation pour chaque propriétaire de planter trois arbres à fleurs dans son jardin. Elle est aujourd'hui bordée de petites maisons champêtres et fleuries.

Associations du 17è

Mairie du 17è
Françoise de Panafieu (RPR), 16 rue des Batignolles, tel. 01 44 69 17 17.

Chiffres du 17è

Statistiques du recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4
Chiffres du 17è Chiffres de Paris Chiffres de l'agglomération parisienne
Population totale 161 963 2 151 245 9 316 656
Population par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans

18,6
34,2
24,7
12,9
9,6

18,6
35,9
24,7
12,2
8,5

25,5
33,8
24,7
10,2
5,7
Familles   (couples et enfants)
dont enfants

Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage
109 188
37 496

50,5
1,9
1 423 932
491 292

49,8
1,92
7 486 068
2 920 272
33,2
2,41
Taux d'activité (en %)
dont chômeurs
59,5
9
60,9
9,7
62,5
9
Catégories socio-professionnelles des
ménages (selon la personne de référence) (en %)
Agriculteurs
exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités

Autres (élèves, étudiants, "au foyer")


0,1
6
23,7
13,3
13,2
9,4
24,8

9,6


0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4


0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0
Statut d'occupation du logement
par les ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement

Logements sans confort
= sans salle de bain ni WC intérieurs


30,6
60,6
8,9
9


28,3
63,0
8,7
8,1

 

40,2
54,0
5,8

3,9

Ménages ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= même commune pour l'agglomération
53,5
71,3
53,7
72,9
34,5
33,9

Sites internet du 17è

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